Maïlyse Hermans lit « Alice Guy » de Gaëtan Faucer… Alice Guy est probablement la femme pionnière synonyme d’innovation et de création aux premiers jours du cinéma !
Lecture spectacle
Par Maïlyse Hermans
De la pièce Alice Guy
De Gaëtan Faucer
Entrée avant 15h !
Pas d’entrée pendant le spectacle.
Un événement offert par les éditions Lamiroy
Attention ! Nombre de places limitées !
Merci de réserver à lamiroy@gmail.com qui vous confirmera.
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Alice Guy naît le 1er juillet 1873 à Saint-Mandé, près de Paris.
Son enfance se déroule en partie au Chili, où sa famille possède une entreprise.
Revenue en France, elle perd son père très tôt et doit rapidement apprendre à être indépendante.
En 1894, elle entre comme secrétaire chez Léon Gaumont, alors fabricant de matériel photographique.
Curieuse, passionnée par les images, elle s’initie à la technique du cinéma balbutiant.
Lorsqu’elle assiste en 1895 à la première projection des frères Lumière, elle est fascinée.
Très vite, elle convainc Gaumont de lui laisser expérimenter avec cette invention.
En 1896, à seulement 23 ans, elle tourne La Fée aux choux.
C’est l’un des tout premiers films de fiction de l’histoire.
Alice comprend que le cinéma peut raconter des histoires, pas seulement montrer la réalité.
Elle devient alors la première réalisatrice du monde.
Durant plus de dix ans, elle dirige la production chez Gaumont.
Elle expérimente les trucs visuels, les fondus, les surimpressions.
Elle filme des comédies, des drames, des films à trucages, et même des actualités reconstituées.
Avec audace, elle met en scène des récits religieux comme La Vie du Christ (1906).
Pionnière, elle aborde aussi des thèmes modernes : la condition des femmes, la politique, la société.
Elle ose montrer des héroïnes actives, loin des stéréotypes.
Sous sa direction, des centaines de films voient le jour.
En 1907, elle épouse l’opérateur Herbert Blaché.
Le couple part aux États-Unis, où Alice fonde sa propre société : Solax.
Installée à Fort Lee, New Jersey, elle bâtit de véritables studios.
Elle devient l’une des premières femmes productrices de l’histoire.
Elle dirige comédiens, techniciens, scénaristes avec énergie et précision.
Ses films circulent largement, rencontrant un succès international.
Alice innove encore : ralentis, gros plans, mises en scène spectaculaires.
Elle s’attaque à des sujets comme le racisme, les inégalités sociales, les luttes de pouvoir.
Son style conjugue inventivité technique et profondeur narrative.
Mais la Première Guerre mondiale bouleverse tout.
La société Solax décline, son mari l’abandonne, les financements disparaissent.
Alice finit par revenir en France en 1922, ruinée et oubliée.
Pendant des décennies, son nom disparaît des manuels.
On attribue souvent ses films à ses collègues masculins.
Pourtant, elle n’abandonne pas : elle écrit ses mémoires, témoigne, revendique son rôle.
Dans les années 1950, quelques historiens du cinéma redécouvrent son travail.
Elle commence à être honorée, reçoit distinctions et hommages.
Alice Guy-Blaché s’éteint en 1968 à l’âge de 94 ans, à New Jersey.
Aujourd’hui, elle est célébrée comme la première cinéaste de fiction au monde.
Son œuvre inspire générations de réalisateurs et réalisatrices.
Elle incarne la créativité, l’audace et la force des pionniers.
Alice Guy n’a pas seulement filmé des histoires :
elle a montré que le cinéma pouvait être un art narratif et universel.
Son nom brille désormais aux côtés des plus grands inventeurs du septième art.